mardi 31 mars 2015

Les ânes préfèrent la paille à l'or

J'écoutais Glenn Gould, hier. En fait, j'écoute Glenn Gould tous les jours, donc c'est con comme début. En tout cas, il y a quelque chose d'airy dans son jeu (j'adore le Français, mais ça fonctionne mieux en angliche, là). C'est délié, c'est technique ; certains disent pourtant que c'est trop, que ça tue l'esprit (enfin un esprit, je suppose, parce que tuer l'esprit, accroche-toi).
Du coup, je me suis souvenu d'une conversation que j'avais eu avec un prof de percussion (ancien hautboïste très très prometteur à qui la vie a fait une farce : un souffle au cœur !). En gros, nous étions tombés d'accord sur le fait que le Conservatoire de Paris (Paname, toujours Paname, filez-nous un Roi nom de Dieu) formait des robots. Très techniques, mais sans âme ces musicos. Faits pour assurer en concert. Mais en fait, grâce à Gould, j'ai évolué : tu peux être technique et avoir une âme. Comme quoi tout arrive.

Je pense que cette technique absolue, cette perfection instrumentale peut servir. Seulement, pas pour tous les instruments. Au piano, pas de souci. C'est le summum. Gould te fait ressortir toutes les voix, l'une après l'autre, en même temps, comme il l'entend. Il maîtrise chaque seconde et c'est parfaitement hallucinant. La guitare, je pense, peut également viser cette perfection. Les instruments polyphoniques en somme. Les autres, ils peuvent baver un peu, faire des fioritures, ça ne mange pas de pain. L'excellence dans les instruments à vent me semble irréaliste. Peut-être même insensée. Va savoir.

Petite précision, je parle de Gould uniquement quand il joue Bach, Beethoven voire Mozart. Les autres compositeurs, j'm'en branloche. J'ai pas écouté et je doute que j'écouterais (c'est un mensonge. J'ai étudié la musique, mais je suis snobinard). Je manque de culture musicale (malheureusement perdue au coin du bois) pour véritablement comprendre. Je sais, je sais, c'est certainement idiot. Mais c'est comme ça. J'ai trop à faire avec ces trois-là pour aller me fader du Brahms ou du Strauss.

Ce qui m'amène à la seconde partie de mon laïus, la naissance de la philosophie. Je lis de nouveau ce petit livre merveilleux de Friedrich et j'accorde (du verbe accorder, être d'accord. Ta gueule) : les mélanges, faut pas. Les hybrides, c'est déjà le déclin. Il me faut du pur. J'entends déjà le cœur des intellos me rire au nez et me lancer qu'aucun de ces trois compositeurs n'est pur. Certes. Je pourrais défendre mon point de vue, mais j'ai du taf. Et, de plus, je vous emmerde profondément, d'une belle chiasse jaunâtre et odorante, fuca te l'offre (J't'aime bien, t'inquiète, on en parlera sûrement un jour). 

Donc, la Philosophie à l'époque tragique des Grecs m'a toujours causé. Ses thèmes résonnent merveilleusement pour quiconque aime l'absolu. Va falloir que je te mâche tout, non ? Je me souviens comment ils parlaient de vous (les cons) en cours de philo : l'homme de la rue. Et pour cet homme de la rue, il faut vulgariser (c'est-à-dire « parler comme le vulgaire, le commun des hommes ») ! Tu vois comment ils te considèrent ? Ça fait mal au fion, non ? Quoi ? Tu comprends pas ? Bah ouais, je sais. Et encore, là, je te parle des profs de philo de Reims ! Donc, déjà, c'est des bons loosers les mecs ! Imagine les vrais dirigeants ce qu'ils pensent de toi… J'en démords pas décidément : faut un Roi ! Vive le Roi ! Vite, un Roi ! Voire une Reine. Une Régente. Je veux bien la jouer moderne sur ce coup.

Je m'égare dans mes conneries et du coup, j'ai rien expliqué. Pour vraiment faire très très bref et ne pas te faire exploser le cervelet, Nietzsche parle de ceux qui vivaient la philosophie ; qui la légitimaient parce qu'ils ne se contentaient pas de penser, mais qu'ils la vivaient en permanence. Les purs ! Les présocratiques ! Ceux qui pensaient par eux-mêmes, pour eux-mêmes, sans rien céder à rien ni personne. Nec Deus Nec Dominus !

Platon, c'est déjà un hybride (húbris) ; il descend déjà la pente. Et selon Nietzsche, ça se voit également dans sa personnalité. Alors que chez les autres, de Thalès à Socrate, tu avais des hommes taillés dans le roc. Leur personnalité était aussi pure que leur pensée. Aussi dramatique. Aussi imposante. Avec Platon, tu commences à entendre gémir de pauvres hommes. La maladie prend racine. La force destructrice et dévastatrice de la grande santé commence déjà à s'épuiser.

Tout ça pour une petite considération, qui, selon moi, devrait faire partie des sujets du bac de cette année : « Si Platon initie un déclin, que penser de BHL ? »

Si, à midi, le Roi te dit qu'il fait nuit, contemple les étoiles.

Rendez-nous not' bon roi, nom de Dieu ! Notre Roy, même ! La France est mûre. Je pense que c'est l'idée du siècle. Celle qui relancera la France, l'Europe, le monde, l'univers, même !!! Le retour du Roi, en version française. Bon : Bourbon, Orléans, Bonaparte, la lignée sera à définir. Moi, j'suis pas compétent (con-pétant comme dirait Dard). Peut-être au fleuret non moucheté. Ou un bon vieux duel. Ou alors, pour faire moderne, un Fort Boyard, avec les tigres en liberté.

Faudra commencer avec une monarchie constitutionnelle, au début, pas trop froisser les révolutionnaires et républicains de tout poil. Y'a quand même eu des dégâts depuis la Révolution. Va falloir revenir aux bases de la monarchie. Mais ils s'habitueront, tous. Ils adoreront ça, même. Surtout ceux qui regimbent. Les dîners au château, la lèche au souverain, le poison, les complots, les arabes à Poitiers, quel pied ! Et doucement, on reviendra vers une bonne vieille monarchie absolue et la France reprendra sa véritable place dans le monde.

Faut ça, mon coco. Écoute, on pourrait remplacer cette merde de télé réalité grâce au Roy. Finito les séries ricaines, place à la vie du bon Roi ! Les angliches vont pas assez loin. Ils ont pas coupé suffisamment de tronches pour voir les possibilités. Trop de respect pour la « Couine ». Trop anglais, quoi.
Nous, non, on ira pour la santé des couilles du Roi. Les règles de la reine et de ses maîtresses (au roi et à la reine, faut être moderne quand même). Qui aura le premier mâle ? Les oreillons du dauphin. Quoi ? Non, pas Flipper ! Con d'homme (condom). T'es quand même bête à bouffer du foin. Retourne à ton Pernod. Comment ? Tu bois du Ricard, espèce de plébéien ? Quoi ? Qu'est-ce tu racontes ? C'est pareil, les deux ? Ah ouais. Bah laisse moi un peu de foin, frérot. 

Pour en revenir à ma révolution, faut la faire vite fait. Sortir la couronne. Reprivatiser Versailles. Virer ces cons de touristes et foutre des webcams partout pour bien voir en direct qui vient sucer le dard du Roi. Un abonnement mensuel pour accéder au flux et on est de retour au premier plan mondial, mon lapin. Ce serait du lourd, j'te jure !

Bon, j'suis intéressé, faut avouer. Moi, je demande le retour de ma lignée de bourreaux, que j'ai un boulot assuré pour les siècles des siècles. Avec ma petite invention : les tortures de pédophiles en direct. On pend par les couilles, on coupe des membres, on fait boire de l'acide, on fait violer par un taureau, tout ça en direct, tout bien. Faut se manier vu qu'il y a un forcing pour les faire passer pour de bonnes gens un peu malade. D'ici que tu doives vendre ta gamine de 7 ans au maire, y'a pas loin. Comment ? On faisait ça au temps de rois ? Peut-être bien, ouais. Ça empêche pas

 Faut se mettre à niveau de la nouvelle tendance religieuse aussi. Le trending est puissant. Ils coupent des tronches au couteau, j'utiliserai la guillotine. Et en plus, moi, je couperai des queues ! À chacun sa spécialité, quoi. Allez les gars. Faisons-le. Virons ces petits bourgeois qui détruisent la grandeur de la France. Revenons à la vraie sodomie ! Je veux un roi, merdre !

jeudi 19 mars 2015

Comme je suis entre moi...


J'ai bien réfléchi (au moins 3 minutes) et là, illumination : je suis seul, ici, perdu au milieu d'une Toile immense et peuplée de merdes bien plus puantes que la mienne. Du coup, c'est comme si j'écrivais mon journal intime, non ? Ben si.

En fait, c'est comme si je me tenais au milieu d'une agora et que je criais, aphone, ce que je pense. Enfin, j'utilise penser à défaut de mieux. Je n'ai pas cette prétention. Y font ça, les angliches, à Hyde Park, avec le Speakers' Corner. Blabla blabla blabla, avec l'accent cockney, ça doit en jeter. Les angliches... eux aussi, ça mériterait qu'on s'y penche. Ou pas. Selon moi, ce que tu racontes, tout le monde s'en cague, à moins que tu vendes du sexe, de la magouille, du sang et des larmes. Quoiqu'ici, c'est encore pire. Même si tu donnes ça, c'est pas sûr qu'on te trouve. Faut dire qu'il y a de la concurrence.

Du coup, ça fait mon blaud. Je vais pouvoir balancer mes trucs. C'est comme si j'avais un stockage gratos au vu et au su de tous. C'est un peu une baleine blanche cérébrale.

Et bon, s'il y a des gens qui s'échouaient ici et que ça amuse, voire que ça intéresse (les cons !), qu'ils pillent et volent sans vergogne. Tout est copyleft, ici. La propriété intellectuelle, je m'assieds dessus. Je conchie, même, puisque je trouve ce concept tout à fait... comment dire... inepte, peut-être ? Ouais, ça colle ? Bien. Honnêtement, placer une propriété sur les objets, c'est déjà sacrément mesquin et horrible comme concept. Alors sur les idées !!! Mais quelle bande de cons quand même... c'est à se la tailler en biseau.