vendredi 19 avril 2013

Sens dessus dessous

Faisons court (très court, sinon, les cendres de ton cerveau vont rougir et je ne voudrais pas être responsable de l'apparition d'un phénix de la connerie si l'air qui passe d'une de tes oreilles à l'autre alimentait la braise), Platon n'est le précurseur de rien du tout. Il n'est certainement pas un maître à penser, mais plutôt un maître à pisser de la copie. Le créateur de l'affiliate marketing en philo, quoi. Au lieu d'inventer, il compile. Au lieu de vivre, il malade (du verbe du premier groupe, malader, altérer les fonctions ou la santé d'un organisme vivant). Il prépare l'avènement de la vioquerie mentale.

Je sais, je suis dur avec Platon. Et je n'ai aucun droit de le critiquer. Je suis à des lieux de l'avoir compris. Mais bon, à notre époque, les cons qui critiquent les maîtres à penser, c'est plutôt commun, non ? Et puis comme il ne peut pas répondre, je l'emmerde. Je le compisse gaiement. Ainsi que ses suiveurs, fans et autres abrutis qui pensent en c/c (Ctrl+C ; Ctrl+V). Je préfère prévenir d'emblée, les lapins. Je suis de mauvaise foi et tout ce bla-bla ne repose sur aucune autre preuve que les étranges circonvolutions de mon cerveau. Donc ça vaut ce que ça vaut, mais pas plus. Pas moins non plus.

Ce que j'ai cependant cru comprendre, c'est que Platon n'est pas pur, mais hybride (au sens grec de l'hubris, Google est ton ami). Ce qui, pour Friedrich Wilhelm (et pour moi aussi, même si tout le monde s'en cague), ne saurait constituer un atout, mais plutôt le début de la fin.

Platon (ou Aristoclès, fils d'Ariston, du dème Kollytos selon Alexandre de Milet) est un penseur en exil. Conspirant contre la civilisation grecque. La logorrhée du concept. Le néocortex roi, prétendant être supérieur au reste du corps, prenant le pouvoir tel un dictateur, incapable de régner autrement puisque si jeune, si faible, perdu dans un univers bien trop complexe pour lui. Du coup, il ment. La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf en somme. Une fontaine dont l'eau est croupie. Un illusionniste commençant (continuant, finissant, choisis ton camp) à tout faisander.

Parce que, comme disait l'autre (désormais, Nietzsche sera l'autre. C'est plus simple pour moi. Son nom est trop allemand à écrire), un peuple en bonne santé ne philosophe pas. Il conquiert. Il vit. Il baise et il mange. Il chante. Il danse. Parce que ce qui est bien, avec la musique, c'est que lorsqu'elle frappe, tu n'as pas mal. Tu commences la philo quand tu es malade, quand il te faut prouver la vie, son sens et le reste. Le grand Pan est mort. La bande au professeur Nimbus est en passe de tuer la poésie. Heureusement qu'il reste la Star Ac' ! Et BHL. Et moi. Sinon, on serait mal.

1 commentaire:

  1. Platon ayant défini l'homme comme un « bipède sans cornes et sans plumes », le jour suivant, Diogène se promena dans la ville en tenant à la main un coq déplumé aux ergots coupés, et déclarant : « Voici l'homme de Platon ! ».

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