vendredi 8 janvier 2021

Boni pastoris est tondere pecus, non deglubere



Esclave ! Espèce d’esclave ! Tête d’esclave ! Tu crois quoi, gars ? Qu’on a plus de liberté de nos jours ? que comme t’as pas de maître qui te fouette pour te faire avancer ? Que t’as du libre arbitre ?
Banquiers. Assureurs. Politicards. Militaro-industriels. T’es couvert, t’inquiète. Contente-toi de mater la téloche, de jouer sur ton portable, d’aller grailler un burger et t’es bon, pas de pet. Dors bien. Du sommeil du juste. Fais bien caca, surtout, c’est essentiel. Fais des gosses, des fois qu’il faille du troufion (et puis faut refaire les stocks des curetons. Ils les aiment jeunes. Et frais). T'as le cerveau branché sur la pub’. Tu t'enfiles de la malbouffe à pleins tonneaux. Les jeux rythment ta vie.

Comment justifier qu’ils aient le pouvoir s’ils ne l’ont que sur les autres ? Ces classes dominantes ne peuvent survivre que par l’autre.

Mais le véritable pouvoir n’est-il pas celui exercé sur soi-même ? Les forts dépendent des faibles. Le héros n’existe que par la foule qui bave à ses pieds.
J'ai l'impression qu'on arrive à un tournant majeur. Peut-être parce que je vieillis. Les choses me semblent un peu lugubres et les élites semblent proches d'essayer un truc vraiment mauvais. On arrive à la fin d'un cycle et souvent, ça part grave en sucette. Mate un peu l'histoire et tu verras.

Enfin, fais ce que voudras, comme disait l’autre. N'oublie quand même pas que les types au pouvoir, ils se chient dessus eux aussi. Ils ont l'air de tout bien maîtriser, mais ça improvise à bloc. Donc faites tout péter un bon coup, merde ! Allez au bout des choses. Arrêtez de vous tailler des pipes l’un l’autre et revenons aux bons vieux conflits d’antan. Comme le disaient des troubadours, autrefois : « Mais qu'est-ce qu'on attend pour foutre le feu ? »

J’entends déjà les cris demandant de mettre le holà. Appel à la haine. Feu aux poudres. Bien-pensance de mes couilles. J’en ai rien à secouer, pour être honnête. Moi, j’pars à hue et à dia. Je donne la curée. Les bas morceaux, je raffole. Le pilori, ce serait déjà une récompense.

Ou alors faut stopper la parlote. Moi, j'suis une larve et je ne fais pas grand chose, mais je la ramène pas. Enfin, je la ramenais pas. Imagine que ce blog commence à être lu. Va falloir que je me sorte les doigts. On n'en est pas là, fort heureusement.

Ah, quelle époque ! Au moins, à Rome, c’était moins faux-cul. Celui qui aura les couilles de réinventer les combats de gladiateurs et les carnages par animaux interposés, je lui promets un bel avenir !

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